Le Mystère des pendus de l’Oise
« Même en ayant employé sa vie entière à s’en éloigner, on est toujours rattrapé par son passé »
Extrait
Entrant dans une large pièce de vie avec cheminée et four à pain, je suis surpris par la température fraichement agréable de l’habitation, comme si la roche agissait comme un phénomène de climatisation. La maison se présente toute en longueur, plusieurs pièces se succédant avec plafond tout en roche en véritable contact direct avec la grotte naturelle. Le lieu est à la fois atypique et plein de charme, bien qu’il faille s’habituer à vivre sans fenêtre…
Au bout de l’habitation, une porte donne sur les champs. La franchissant, nous nous retrouvons alors dans un jardinet, et découvrons, à quelques mètres sur la droite, la vieille dame pendue à la branche d’un gros chêne. Tout comme l’était Marcelle Pichoux, la première trouvée pendue, le haut de son corps est également dénudé depuis la taille. Il nous parait dès lors évident que les deux affaires s’avèrent liées et qu’il s’agit sans conteste de meurtres, d’autant que, pour cette victime, nous ne trouvons rien au pied du chêne qui aurait pu servir à la victime de marchepied. Il semblerait donc que l’on ait hissée la pauvre femme par le cou en tirant la corde pour la fixer à une branche.
– Drôle d’affaire, me dit Leroy.
– En effet, lui dis-je, mais ce qui m’étonne le plus, c’est l’âge des victimes. Je ne crois pas à l’agression d’un sadique sexuel. On n’assassine pas des femmes de cet âge et de cette manière sans une bonne raison.
– C’est en effet bizarre…
4éme de couverture
Oise, septembre 1962. Sa mutation accordée, le maréchal des logis-chef Henri Vidocq intègre la gendarmerie de Chantilly… loin d’imaginer ce qui l’attend. Un premier « code 56 » – un suicide – le conduit à Saint-Leu-d’Esserent, où une septuagénaire vient d’être retrouvée pendue au bout d’une corde, chez elle, le haut du corps entièrement dénudé jusqu’à la taille. Quelques jours plus tard, c’est à Gouvieux que Vidocq découvre une autre septuagénaire pendue à la branche d’un gros chêne… le haut du corps exposé de la même manière. Il en est alors certain : les deux affaires sont liées, et il ne s’agit pas de suicides, mais bel et bien de meurtres. Alors qui est responsable de ces crimes ? Quel est
son mobile ? Et surtout, pourquoi ces mises en scène si particulières ?
Entre fausses pistes et rebondissements, Benoît Leclercq signe un polar haletant, à l’intrigue parfaitement ficelée, qui plonge les lecteurs au coeur d’une France qui n’en a pas fini de panser ses blessures liées à la Seconde Guerre mondiale.